Safaris à Kanha
Nous partons à 5h30 pour notre safari : il fait plutôt froid à cette heure matinale et nous avons hâte que les premiers rayons de soleil apparaissent pour nous réchauffer. Nous nous dirigeons sur les hauteurs du parc, les Bauhinia sont en pleine floraison. Leurs fleurs ressemblent à celles des orchidées et leurs feuilles ont la forme d'une patte de chameau avec un peu d'imagination...
Côté animaux, la première heure est très calme. Seuls un crabier de Gray et un vautour royal se laissent observer.
En redescendant, des cris d'alarme retentissent dans toute la forêt. Nul doute, un tigre est là. Bien caché dans les fourrés denses, il termine son repas. Nous l'entendons broyer les os probablement d'un cerf axis. Nous patientons avec l'espoir qu'il bouge. Une vingtaine de minutes plus tard, il surgit derrière les jeeps sur la piste et avance vers nous en marquant son territoire.
Il s'approche de plus en plus des véhicules : regarder droit dans les yeux le seigneur de la jungle est un moment rare et unique avec une bonne dose d'adrénaline au passage !
Comme vous pouvez l'observer sur ces images, ce tigre mâle est doté d'un collier avec radio-émetteur permettant de suivre sa trace toute l'année. Les systèmes de puce posés sur les léopards en Afrique du Sud sont tout de même plus discrets pour le photographe et moins gênants pour l'animal...
Malgré les nombreuses jeeps qui l'entourent, le tigre poursuit tranquillement son chemin avant de s'enfoncer dans la forêt.
Les cerfs axis et les langurs sont toujours en alerte et aux aguets. Nous retrouvons plusieurs mètres plus bas ce même tigre traversant une plaine parsemée de graminées.
Vers 9h, nous nous retrouvons tous dans un endroit aménagé pour prendre le petit déjeuner en plein air. Un petit musée consacré au tigre et à son écosystème est également très intéressant à visiter. Nous reprenons ensuite notre safari. Le parc de Kanha est parsemé de magnifiques termitières cathédrales : de véritables oeuvres d'art.
Nous immortalisons également, avant de sortir du parc, un majestueux figuier banyan millénaire et quelques orchidées épiphytes.
Et comme si la matinée ne nous avait pas encore assez gâté, nous avons la chance de croiser une petite meute de chiens sauvages, les dholes qui sont habituellement extrêment rares à observer.
Retour au lodge vers 11h pour quelques heures de repos avant notre prochain safari à 15h45. Cet après-midi, nous ne verrons pas le tigre et nous avons manqué de peu un léopard. Nous pénétrons en revanche dans de splendides forêts de "Sal Tree" (Shorea robusta). Ces grands arbres très droits peuvent atteindre 30 à 35 mètres de hauteur. En avril-mai, ils produisent de nouvelles feuilles d'un vert tendre offrant un couvert végétal bien agréable. Son bois dur est très utilisé en Inde, en charpenterie et en construction tandis que sa résine est employée comme encens dans les cérémonies hindoues.
Quelques cerfs des marais, les barasinghas se laissent apercevoir dans les graminées et un groupe de gaurs se nourrissent d'herbes. Ces deux animaux se comptent parmi les espèces en danger.